Jérémy CRUNCHANT

Cagnes, Villeneuve, ou encore St-Laurent : pendant les grands froids la protection civile veille, dans les rues, sur les plus démunis et propose soupe, café, sandwiches et couvertures.

« Laurent Castellanos, directeur des actions sociales de la protection civile des Alpes-Maritimes pour le 115, nous débutons la maraude. » Une fois l’Urgence sociale avertie du début de service de la Protection civile sur le secteur, la maraude, aiguillée par le relais des appels, peut commencer… Enfin presque ! Bloqué quelques minutes dans les embouteillages, Patrick, un bénévole, est un peu en retard. « Monsieur Brunaud ce ne sera pas 20, mais 40 pompes! » lui lance Laurent avec humour.

La voiture chargée de matériel, victuailles et couvertures, l’équipe commence à sillonner les routes de Cagnes. « On suit toujours le même trajet, comme ça les gens savent où et quand nous trouver », explique Sylviane Lere Saris, bénévole à la Protection Civile depuis 20 ans et 14 ans de maraude au compteur.

TOP DÉPART

Premier appel à 19 h 20, départ pour un signalement au niveau du 50 boulevard Maréchal Juin, devant une boulangerie. « Le problème avec le signalement, c’est que les gens bougent. Ce n’est pas toujours évident de trouver les personnes signalées », explique Laurent Castellanos, en poste depuis deux ans. Alors l’équipe cherche, interroge les commerçants, à la recherche de la femme signalée. Chou blanc, malgré l’insistance.

Après chaque appel, tout est consigné dans le classeur des maraudes, afin de pouvoir faire des statistiques à la fin du mois. « Les stats c’est comme les réverbères ça soutient mieux que ça n’éclaire! » lance Sylviane avec humour. Un peu plus loin, frigorifié, un homme d’une trentaine d’années s’approche pour demander une soupe: « Je vais pouvoir enfin dormir ce soir », lance-t-il aux bénévoles, en guise de remerciement.

DONS ET INFORMATIONS

Chaque soir de maraude, l’équipe de la Protection Civile fait un arrêt au foyer de Cagnes-sur-Mer. « C’est important de voir s’il y a des places disponibles et de récolter des informations auprès des sans-abri qui dorment sur place, pour savoir s’il y a des gens, dehors, dans des endroits que nous ne connaissons pas », explique Laurent Castellanos. Ils sont sept au centre ce soir. « Ça va Stéphane, ton pied va mieux ? » Sylviane les connaît tous par leur nom, et prend des nouvelles. C’est Stéphane Mercier, ancien gendarme instructeur au PSIG et ex-agent du groupe de sécurité en protection de chef d’État qui gère le centre. Il remet un grand sac de pain et de beurre pour les bénéficiaires de la Protection civile. La tournée peut alors reprendre de plus belle.

Depuis plus d’un mois, l’équipe n’a pas vu Stéphane, un sans-abri qui n’est toujours pas à sa place ce soir. « Quand on ne trouve pas un sans-abri dans les endroits habituels, c’est qu’il a changé de coin, ils ont la bougeotte. C’est aussi, parfois, qu’ils ont trouvé un meilleur endroit pour dormir », précise Patrick.

SOUPE ET CAFÉ CHAUD

Au détour d’une ruelle derrière la nationale 7, deux sans-abri, Rémi et Gilles, vivent dans une habitation de fortune avec leurs chiens. L’occasion de leur offrir une soupe, un café et un sandwich. Mais aussi, pour Patrick, ex-sapeur-pompier de Paris et ancien commandant à Mougins, de donner quelques conseils avisés de sécurité en matière de feu. « Utilisez du bois pour vous chauffer, mais surtout pas de plastique, les vapeurs sont très nocives et vous risquez de vous intoxiquer gravement! » prévient l’ancien soldat du feu. À proximité de la promenade de la Plage, à Saint-Laurent, une bonne surprise attend Alex. Cet ancien chef d’entreprise, qui vit désormais sous un pont, se voit remettre une épaisse couette de plume. « Je vais passer une bonne nuit avec ça! » se réjouit le sans-abri.

UNE TOURNÉE BIEN RODÉE

Chaque mardi et jeudi, « On fait le tour de Cagnes, Saint-Laurent, et Villeneuve-Loubet. Le vendredi nous tournons à Vence, petite nouveauté cette année, et en cas d’annonce de “plan grand froid” on sort tous les soirs et on monte à la Colle-sur-Loup. » Dans l’enceinte d’un bâtiment désaffecté, Eddy et Alain ont trouvé refuge. « Je suis musicien. Si je pouvais je ferais de la gratte toute la journée ! » confie Eddy. Rolling Stones, Beatles, ou encore Chuck Berry, ce sans-abri de 43 ans a le rock dans le sang. « La soupe c’est de la Royco ? Elle est super bonne, on m’appelait comme ça au lycée, à cause de mon nom de famille. Eddy « Mitchell » Roy comme une soupe ! » raconte le quadragénaire, rieur.

« Heureusement qu’ils sont là! » ajoute Alain, ancien ingénieur agronome rattrapé par la rue.

Patrick tient à le rappeler : « Parfois finir dans la rue ça va tellement vite. On perd son travail, puis son conjoint, plus de salaire donc plus possible de payer son loyer et voilà… une fois dans la spirale, difficile d’en sortir! »

22h45, retour au poste. Laurent y tient: « À chaque fin de maraude, on mange ensemble, histoire de faire le débrief. Et puis c’est bon pour la cohésion d’équipe. Ensuite on prépare les colis alimentaires pour les jours qui suivent. » Les denrées empaquetées, l’équipe est fin prête pour reprendre du service.

À bord de leur 4x4, l’équipe de la Protection civile harpente les rues pour venir en aide aux nécessiteux.
À bord de leur 4×4, l’équipe de la Protection civile arpente les rues pour venir en aide aux nécessiteux. Clément Tiberghien
Les bénévoles aident les bénéficiaires, y compris à faire du feu ... en sécurité !
À l’arrière de son véhicule, la Protection civile distribue sandwichs, soupes et cafés.
La Protection civile a reçu la médaille d’or pour son action pendant les attentats.
CLÉMENT TIBERGHIEN / NICE MATIN CAGNES 

Jérémy CRUNCHANT

Comme chaque année, la Protection Civile assure le Dispositif Prévisionnel de Secours du Carnaval de Nice du 16 février au 2 mars qui met à l’honneur cette année le 7ème art.

L’événement incontournable de la Côte d’Azur connait cette année une forte hausse de la fréquentation et mobilise les forces de sécurité et les services de l’Etat

La place Masséna bondée de monde pour le corso carnavalesque

La Protection Civile déploie un dispositif « Grande Envergure » composé de 60 bénévoles sur le terrain à chaque sortie de sa Majesté le Roi du Cinéma mais aussi pendant les batailles de fleurs ou le Queer’naval qui a fait son grand retour cette année.

Le maire de Nice, Christian Estrosi salue les bénévoles de la Protection Civile

En complément de ce dispositif humain, la Protection Civile des Alpes-Maritimes a mis en oeuvre son Poste de Commandement Mobile pour faciliter et sécuriser les liaisons de radiocommunication.

A cette occasion, un partenariat avec la société ICOM mondialement reconnue pour sa qualité et sa fiabilité inégalée, permettra de tester pour la première fois sur un dispositif Protection Civile, le tout nouveau système de transmission LTE.

Cette solution de communication basée sur les différents réseaux 4G et 3G des grands opérateurs mobiles de toute l’Europe, s’appuie sur un réseau IP professionnel redondé, ultra sécurisé, fermé et totalement étanche à internet pour prévenir tout risque de malveillance.

Jérémy CRUNCHANT

Thierry Garzio, président départemental de la Protection Civile des Alpes-Maritimes nous a quitté brutalement à l’âge de 57 ans.
Victime d’un malaise cardiaque foudroyant, et malgré une prise en charge rapide par une équipe médicalisée, il n’a malheureusement pu être réanimé.

Thierry Garzio, président de la Protection Civile 06

A 14 ans, il passe son Brevet National de Secourisme et devient bénévole à la Protection Civile.
Rapidement, il a gravi tous les échelons pour devenir à seulement 25 ans, président de l’antenne de Cagnes sur Mer.
Parallèlement, il est Sapeur-Pompier professionnel et il sert pendant de longues années le SDIS des Alpes-Maritimes.
Il devient ensuite président de la Protection Civile des Alpes-Maritimes, une mission qu’il assume avec passion et dévouement.

Il occupe aussi des fonctions nationales (administrateur, conseiller technique, vice-président …) pour devenir en 2005, secrétaire général de la Fédération Nationale de Protection Civile.
Connu pour son franc-parler et son enthousiasme, Thierry GARZIO est un membre reconnu et respectable dans le monde de la Protection Civile.

En 25 ans de présidence, la Protection Civile des Alpes-Maritimes  a connu une forte évolution dans le domaine de la formation mais aussi dans le domaine opérationnel.
Après l’attentat de Nice en 2016, elle reçoit la médaille d’or collective pour acte de courage et de dévouement, une première dans l’histoire de la Protection Civile.

Les 250 bénévoles des Alpes-Maritimes mais aussi ses nombreux amis en « orange et bleu » de toute la France s’associent à la douleur de sa famille et de ses proches.

Jérémy CRUNCHANT

Une cérémonie de remise des clés du nouveau véhicule léger de l’antenne de Saint-Laurent-du-Var a eu lieu en présence de nombreux élus et des membres du Rotary et de Rotaract « Baie des anges, Terr’azur ». Thomas Morelli président du Rotary de St Laurent du Var, Lyse-Eva Petit, présidente du Rotaract Nice Baie des Anges, Hervé Dommange, représentant du gouverneur du district Rotary 1730, Eric Criscuolo Directeur Départemental de la Protection Civile, Anthony Menoud, président délégué de l’antenne de Saint-Laurent-du-Var, Joseph Segura Maire de Saint-Laurent-Du-Var et Laura Molino-Calvin, présidente du Rotaract Terr’azur (Photo Jordan Campagnac).

Le véhicule de type DACIA DUSTER a pu être financé pour moitié grâce à la participation du Rotary et du Rotaract. Il complétera les outils opérationnels de la Protection Civile des Alpes-Maritimes mobilisés sur les grands événements du département mais aussi partout en France, comme c’était le cas récemment dans l’Aude.

Avec cette action, le Rotary et le Rotaract « Baie des anges, Terr’azur » deviennent les principaux mécènes de la Protection Civile des Alpes-Maritimes.


Pour en avoir plus sur le mécénat, consultez la page « SOUTENEZ-NOUS« 

Jérémy CRUNCHANT

Les bénévoles de la Protection Civiles des Alpes-Maritimes vous présentent leurs meilleurs vœux pour 2019 et vous assurent de leurs sentiments les plus dévoués.

Photo Nice-Matin
Jérémy CRUNCHANT

Depuis le 30 novembre, le dispositif d’urgence sociale de la Protection Civile des Alpes-Maritimes est activé avec des équipes mobiles, appelées maraudes, qui vont à la rencontre des personnes sans domicile, établissent un premier contact et leur proposent une aide immédiate sur le secteur de Vence, Cagnes-sur-Mer, Villeneuve-Loubet et Saint-Laurent-du-Var.

Lors de ces maraudes, les bénévoles distribuent des boissons, de la nourriture, mais peuvent également fournir de manière exceptionnelle des vêtements, des couvertures, des duvets, des produits d’hygiène… Cette aide matérielle, souvent très appréciée, n’est cependant qu’un prétexte pour établir un dialogue. Petit à petit, à force de rencontres et d’échanges, les contacts se créent, favorisant ainsi le maintien du lien fragile avec la société.

En relation avec le numéro d’urgence sociale 115, les équipes de la Protection Civile peuvent informer les personnes sur les solutions d’hébergement dont elles peuvent bénéficier, à savoir 2400 places sur les Alpes-Maritimes.

Ces tournées seront renforcées, leurs plages horaires élargies et leur fréquence accrue si le niveau du dispositif « grand froid » évolue. Elles se poursuivront jusqu’au 31 mars prochain.

Jérémy CRUNCHANT

Le 13 novembre 2015, la France est touchée en plein cœur par les attentats les plus meurtriers de son histoire.
Ce soir là, dans les rues de la capitale, les bénévoles de la Protection Civile sont en première ligne pour assister les impliqués et permettre une prise en charge socio-psychologique.

Trois ans plus tard, et depuis les autres événements tragiques et plus particulièrement l’attentat de Nice, la Protection Civile des Alpes-Maritimes a fait de la formation aux premiers secours socio-psychologiques de ses secouristes, une priorité avec pour objectif d’atteindre plus de 50% des bénévoles formés d’ici la fin de l’année.

Après la formation des formateurs l’an dernier, de nombreuses formations se succèdent pour atteindre ce but, et ce mois-ci, pas moins de 15 bénévoles obtiendront la compétence « PSSP » : Premiers Secours Socio-Psychologiques.

Savoir écouter, savoir se taire, ne jamais juger ne s’improvise pas, cela s’apprend !

Au sein de la Protection Civile, les premiers secours socio-psychologiques s’enseignent à différents niveaux et s’intègrent dans les formations opérationnelles telles que le PSE1, PSE2 et chef d’Equipe.  Ainsi, chaque intervenant lors des dispositifs de secours ou sur les missions de sécurité civile et d’assistance aux populations, est formé à l’écoute et à l’accompagnement.

Savoir ce qu’est le stress, ses manifestations et conséquences ; identifier les situations critiques et prendre des décisions adaptées ; connaître les différentes prises en charge ; connaître les moyens de protection pour lui, avant, pendant et après la mission ; savoir écouter, savoir se taire, ne pas juger, mais aussi apprendre à se protéger, appréhender la souffrance, le désarroi, la mort, le deuil, ne pas s’identifier aux victimes. Le rôle du sauveteur est important car il doit savoir non seulement accueillir, soutenir, informer, réconforter les personnes impliquées dans un événement dramatique qu’ils viennent de vivre mais aussi reconnaître parmi elles le blessé psychique, en déduire la conduite à tenir, savoir attendre l’arrivée des spécialistes de la cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) et leur confier si nécessaire.

Cette formation permet aux sauveteurs de participer, avec les professionnels de santé et sous leur responsabilité, à la prise en charge de personnes en détresse psychologique suite à un événement grave.

Jérémy CRUNCHANT

Des moyens matériels et humains de la Protection Civile des Alpes-Maritimes ont été engagés dans l’Aude suite aux inondations meurtrières survenues dans la nuit du 14 au 15 octobre.

Le premier détachement constitué de six bénévoles, deux véhicules et d’une structure d’hébergement d’urgence est venu renforcé les moyens nationaux de la Protection Civile mobilisés au titre de la solidarité nationale.

Un second détachement maralpin, spécialisé en premiers secours socio-psychologiques a été dépêché sur place pour poursuivre les missions d’assistance à la population.

Au total, seize bénévoles des Alpes-Maritimes se sont relayés pendant dix jours aux côtés des autres départements de Protection Civile.

Quatorze personnes ont été tuées et 75 blessées a indiqué la préfecture.

REVUE DE PRESSE

Suivez cette mission sur le fil twitter de la Protection Civile des Alpes-Maritimes : @ADPC06